Publié dans Société

Enseignement supérieur - Le SECES annonce trois jours d’« universités mortes »

Publié le mardi, 18 juillet 2023


Trois jours sans activité pédagogique dans les universités malagasy à partir de ce jour. C’est ce que le Syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants de l’enseignement supérieur (SECES) a annoncé hier. Cette décision a été prise après une Assemblée générale qui s’est tenue le 18 juillet dans les locaux de l’université d’Antananarivo.
Pourtant, des pourparlers ont eu lieu entre le ministère de l’Enseignement supérieur et des Recherches scientifiques, le ministère des Finances et de l’Economie, le président national du SECES et celui de la section Antananarivo. La rencontre avait pour objectif de trouver les principaux blocages et d’y remédier dans les plus brefs délais. Les discussions devraient reprendre la semaine prochaine.
Cette décision est une suite logique du préavis de grève, mais également de l'ultimatum de 72 heures lancé par ledit syndicat la semaine dernière.
Les membres du SECES ont ainsi continué sur leur lancée de maintenir l’arrêt des cours tant que leur revendication concernant le paiement des vacations et des heures supplémentaires ne soit pas satisfaite. De plus, ils maintiennent également dans leur demande, la démission du Premier ministre, de la ministre de l'Economie et des Finances ainsi que celle de la ministre de l’Enseignement supérieur. Les 19, 20 et 21 juillet 2023 seront donc en principe déclarés comme trois jours d’« universités mortes ».
Malgré tout, des cours continuent
La grève du SECES existe depuis des années. Cependant, certains professeurs continuent de prodiguer des cours normalement à Ankatso. En effet, malgré l’annonce de grève comme celle-ci, il y a ceux qui ne suivent pas la ligne directrice du syndicat. Le plus rageant dans tout cela est que les élèves se demandent souvent s’il y a cours ou pas.
« L’année dernière, la SECES a annoncé la suspension des cours à Ankatso. Pourtant, nous avons quand même eu cours. Le pire pour certains élèves, c’est le fait que des contrôles continus sont même tenus. Et si vous êtes absent, cela équivaut à une note de zéro », d’après Solo, un étudiant à la Faculté des lettres et des sciences humaines (FLSH). Et si par hasard, le professeur ne vient pas, c’est pour une autre raison, mais non pas à cause de la grève. Certains étudiants avancent aussi qu’un professeur n’a pas toujours la possibilité d’ajourner les cours car son emploi du temps est trop chargé. Ces agissements sont bel et bien connus du syndicat.
Cet étudiant a ajouté que dans tous les cas, il faut toujours prendre des précautions face à ces déclarations de grève et d’universités mortes. « Si la majorité suit le mouvement, quelques enseignants passent outre. En tout état de cause, la plupart des étudiants se rendent quand même à Ankatso aux heures de cours. Ils préfèrent dépenser en frais de déplacement plutôt que de rater un contrôle continu ».
Ainsi, vu de l’extérieur, le campus semble vide. Mais dans quelques salles de l’université, il y a quand même du monde et les cours se poursuivent.
Nikki Razaf

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Editorial

  • Une farce de plus !
    Et voilà encore une comédie, une blague moche. Une farce de plus. Les deux ex- locataires d’Iavoloha interpellent les dirigeants en place. A Paris, Ravalomanana Marc et Rajaonarimampianina Hery publient, ensemble, un communiqué adressé aux tenants du régime à Antananarivo, à l’intention de la presse locale, aux médias internationaux, en direction des chancelleries diplomatiques en poste à Madagasikara et également à l’intention des dirigeants de la SADC. Motif, ils font savoir leur profonde préoccupation sur la situation qui prévaut à Madagasikara et par la même occasion, les deux ex-Chefs d’Etat jugent inopportune la tenue du sommet de la SADC qui devra se tenir à Antananarivo le mois d’août prochain et suggèrent le report sinon le déplacement de la rencontre des Chefs d’Etat vers une autre localité ou une autre capitale d’un pays membre de la SADC. Certainement, le pays traverse en ce moment une de ces situations difficiles. La pauvreté…

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